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Bon oui et dans... Dans l'organisation de ces... Comme on a vu les Viets avaient proposé de ces fusées. Bon ensuite on a cherché dans l'armée française si ça existait encore. On leur a posé la question avec le nom qu'on donnait à ces espèces de fusées éclairantes, à l'époque on appelait ça des lucioles. En réalité je veux dire dans l'armée française ils ne savaient pas ce que c'était que les lucioles. Et puis après, quand on m'a reparlé de cette histoire-là, moi je me souvenais de cette affaire, et que effectivement les lucioles ne s'appelaient pas des lucioles mais s'appelait des flairs. Le nom du machin américain. Alors du coup...
[Q] Ah, oui, oui, on en a.
Alors ils nous ont fait une démonstration. Alors on est allés dans une caserne des troupes coloniales à côté de Paris, je ne me souviens plus à quel endroit, enfin dans la banlieue Sud de Paris, et on a regardé, ils nous ont fait une démonstration, alors avec les fusées que les Viets nous proposaient, en fait qui étaient des fusées de pistolet, de pistolet signaleur, de trucs qu'on n'utilise plus du tout dans l'armée maintenant. Et puis l'armée de l'air nous a balancé une, cette fameuse luciole, qui était en fait un flair, bon ça ça reste allumé pendant plusieurs minutes, je ne me souviens plus combien, enfin au moins une demi-heure quoi. S'il n'y a pas trop de vent, ça reste à peu près stabilisé, s'il y a du vent bien sûr c'est impossible de s'en servir parce que comme c'est au bout d'un parachute...
Et en même temps effectivement on a ce côté assez étonnant je veux dire, de voir la lumière et les ombres qui se déplacent. Alors du coup il fallait ça. Alors le directeur de production, je me souviens j'étais en train de faire une pub à ce moment-là et dans ces studios qui sont à Arpajon, il me téléphone pour me dire, 'Combien est-ce que vous voulez de flairs?' Alors je lui dis, 'Ecoutez, il y a trois semaines de tournage de nuit, imaginons qu'on fasse cinq prises, cinq prises par scène et qu'on fasse, comme c'est la nuit et que c'est des trucs qui sont longs à mettre en place, qu'on en fasse trois, ça fait donc 15 multiplié par trois semaines'. Alors l'autre il est complètement effondré, 'Mais vous vous rendez pas compte, vous savez combien ça coûte une fusée comme ça, ça coûte deux millions'. Il parlait de deux millions d'anciens francs. Alors il dit, 'Vous vous rendez compte, je veux pas dépenser ce budget'. Je dis, 'Ecoutez mon vieux, vous vous démerdez, vous en parlez à Schoendoerffer'.
So yes... and during the planning, as we've seen the Viets had offered these rockets. So afterwards we asked the French Army to see if it still existed. We asked them using the name we gave to those sorts of lighting rockets, which at the time we called fireflies. In reality... I mean, in the French army they didn't know what fireflies were. And then afterwards, when that story came up again in a conversation, I remembered what had happened, and that actually the fireflies weren't called fireflies but flairs. The name of the American thing.
[Q] Oh, yes, yes, we have some.
So they did a demonstration. So we went into one of the colonial troops barracks outside Paris, I don't remember where, well, in the southern suburb of Paris, and they did a demonstration, so with the rockets the Viets offered, which were actually pistol rockets, signalling pistols, things that are no longer used in the army. And the Air Force launched the famous firefly, which was actually a flair, so that stays lit for a few minutes, I don't remember how many, well, at least half an hour. If there isn't too much wind, it stays more or less stabilised, if there's wind it's of course impossible to use them since it's at the end of a parachute.
And at the same time... actually, we have that quite surprising side... I mean, to see the light and the shadows that move. And as a result that's what we needed. So the production manager... I remember I was making an ad at the time in the studios which are in Arpajon, he calls me to ask, 'How many flairs do you want?' So I tell him, 'Listen, there are three weeks of night filming, imagine we do five takes, five takes per scene and since it's the night and that those things take a long time to set up, that we do three scenes, so it's 15 times 3 weeks'. So the guy completely collapsed, 'But do you realise how much one of these rockets cost? It costs two million'. He was talking about two million old francs. So he says, 'Do you realise I'm not going to spend my entire budget...' And I said, 'Listen, mate, you sort it out, you talk to Schoendoerffer about it'.
French cinematographer, Raoul Coutard (1924-2016) was twice nominated for the César Award for best cinematography which he won in 1978 for 'Le Crabe-tambour'. He made over 75 films and documentaries, including 'À Bout de Souffle', Le Mépris' and 'Band à Part'. He was the most acclaimed French cinematographer of his generation and one of the key figures of the New Wave.
Title: Fireflies in "Dien Bien Phu"
Listeners: Bernard Cohn
Bernard Cohn est un réalisateur et écrivain français, ayant réalisé cinq film ainsi que de nombreux reportages et séries télévisées. En tant qu'assistant réalisateur, il a travaillé avec plusieurs grands cinéastes, notamment Luis Buñuel, François Truffaut, Otto Preminger et Woody Allen. Il fut membre fondateur du ciné-club Ciné-Qua-Non et a participé à la rédaction et traduction en anglais, de plusieurs ouvrages sur le cinéma.
Benard Cohn is a French filmmaker and writer, who has directed five films as well as numerous documentaries and television series. As an assistant director, he worked with many important filmmakers, including Luis Buñuel, François Jacob, Otto Preminger and Woody Allen. He was a founding member of the Ciné-Qua-Non cinema club and has acted as editor and translator for various publications on the world of cinema.
Tags: Arpajon, Dien Bien Phu, Pierre Schoendoerffer
Duration: 2 minutes, 36 seconds
Date story recorded: October 2004
Date story went live: 24 January 2008