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I was really passionate about technical issues. And I mean at the same time I... that period of photography was very interesting. Because before becoming a soldier, because well it was... it wasn't the beginning of photography since the beginning had been Niépce, well... And the silver photographs, etc. But at the time, photographers were suffering from the fact that they were unhappy not to... to have automatic images... And they would have quite liked to have the same quality that paintings had. So there was a certain amount of systems which enabled them to modify; to intervene directly on the image, as we would do it now with digital. But instead of doing it with a mouse, at the time we did it with a brush.
So first of all, there were carbon paper developments, so it was a special multicoloured paper because it was made of powders mixed with gelatine. And we sensitised them before being able to use them, and then afterwards we developed them with bleach diluted in water. And so with a brush we could remove, reduce the dark patches, change things. There were procedures which enabled us to, while still using special papers that we called bromoil, which enabled... I mean we would get them developed. It's a similar procedure to Technicolor, which means that we developed the system and the photo, and on the paper, depending on the exposure, there was more or less water being retained by the gelatine. And all we had to do was to tap on it with an ink-coated brush, meaning that where there was no water the ink took, and where there was water the ink didn't take. Meaning that we could redo the blacks and whites, and at the same time we could emphasise or wait a bit for the paper to dry a little more to be able to put back colour in places where there wasn't any.
So it was that aspect that the photographers tried... they were miserable. And actually it was quite funny because... I mean we would find a lot of special papers where we are today, rue de Seine, rue de l'Echaudé, rue Jacob. This is where all the manufacturers of these special papers could be found which enabled... special papers and the necessary products. So that's something that has completely disappeared because now photography is based more on instant results. So... and I wonder if in fact, at a certain time, if this progression of photography hasn't inspired, encouraged people, painters to try to find something else, like the impressionists and things like that.
J'étais assez passionné par les problèmes de technique. Et en même temps je veux dire j'ai passé... Cette époque de la photographie était une époque assez intéressante. Parce que avant même que je sois militaire, parce que bon c'était... C'était pas le début de la photographie puisque le début de la photographie c'était Niépce, bon... Et puis les photos sur argent, etc. Mais à l'époque la photographie souffrait d'un mal qui était qu'ils étaient malheureux de ne pas... d'avoir des images automatiques... Et ils auraient bien voulu avoir la qualité qu'avaient les peintres. Alors il y avait un certain nombre de systèmes qui permettaient de modifier, d'intervenir directement sur l'image, comme on ferait maintenant avec le numérique. Mais au lieu de le faire avec une souris, à l'époque on faisait ça avec un pinceau.
Alors il y avait d'abord des développements en papier charbon, alors c'était un papier spécial qui était de différentes couleurs, parce que c'étaient des poudres qui étaient mélangées à de la gélatine. Et on les sensibilisait avant de pouvoir les utiliser, et puis ensuite on les développait avec de l'eau diluée dans de l'eau de Javel. Et alors avec un pinceau on pouvait enlever, faire diminuer les noirs, intervenir dans le truc. Il y avait d'autres procédés qui permettaient de faire, toujours avec des papiers spéciaux... Qu' on appelait le bromoïl, qui permettait, je veux dire on faisait développer... C'est le procédé qui ressemble un peu au technicolor, c'est-à-dire on développait le système, la photo, et sur le papier, suivant l'exposition, il y avait plus ou moins d'eau qui était retenue par la gélatine. Et il suffisait avec un pinceau enduit d'encre de tapoter dessus, c'est-à-dire aux endroits où il n'y avait pas d'eau l'encre prenait, et aux endroits où il y avait de l'eau l'encre ne prenait pas. C'est-à-dire donc on pouvait refaire exactement les blancs et les noirs mais en même temps on pouvait insister ou attendre un petit peu que le papier ait un peu séché pour pouvoir remettre de la couleur aux endroits où il n'y en avait pas.
Donc c'était ce côté que les photographes essayaient... etaient très malheureux. Et d'ailleurs c'était assez marrant parce que, je veux dire on retrouvait beaucoup ces papiers spéciaux dans l'endroit là où on est ici, rue de Seine, rue de l'Echaudé, rue Jabob, c'était là qu'étaient stationnés tous les fabricants de ces papiers spéciaux qui permettaient. Papiers spéciaux et puis les produits pour pouvoir faire ce truc-là. Alors ça c'est un truc qui a complètement disparu parce que maintenant la photographie elle est basée plus sur l'instantané. Bon et je me demande d'ailleurs à un moment donné si cette avancée de la photographie n'a pas inspiré, incité les gens, les peintres à essayer de trouver autre chose, comme les impressionnistes ou des choses comme ça.
French cinematographer, Raoul Coutard (1924-2016) was twice nominated for the César Award for best cinematography which he won in 1978 for 'Le Crabe-tambour'. He made over 75 films and documentaries, including 'À Bout de Souffle', Le Mépris' and 'Band à Part'. He was the most acclaimed French cinematographer of his generation and one of the key figures of the New Wave.
Title: How we developed colour photography
Listeners: Bernard Cohn
Bernard Cohn est un réalisateur et écrivain français, ayant réalisé cinq film ainsi que de nombreux reportages et séries télévisées. En tant qu'assistant réalisateur, il a travaillé avec plusieurs grands cinéastes, notamment Luis Buñuel, François Truffaut, Otto Preminger et Woody Allen. Il fut membre fondateur du ciné-club Ciné-Qua-Non et a participé à la rédaction et traduction en anglais, de plusieurs ouvrages sur le cinéma.
Benard Cohn is a French filmmaker and writer, who has directed five films as well as numerous documentaries and television series. As an assistant director, he worked with many important filmmakers, including Luis Buñuel, François Jacob, Otto Preminger and Woody Allen. He was a founding member of the Ciné-Qua-Non cinema club and has acted as editor and translator for various publications on the world of cinema.
Tags: Technicolor
Duration: 3 minutes, 8 seconds
Date story recorded: October 2004
Date story went live: 24 January 2008