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Filming Hoa Binh
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And so it was quite amusing because since in one of the scenes in the film... There was something that I was interested in doing in this film, which was for the kid to appear and when he's looking for, going to his mother, who had a stall at the market. He arrives on the day of the Vietnamese new year, and on that one day of the year the market is completely closed. It only happens once a year, otherwise it's open everyday. And I had said, 'I want to film on that day because it's extraordinary to film that market, empty, with no one around', etc. And so we needed to be ready. So Gilbert said, 'But no, but we'll film it later on'. I said, 'If we don't do it, it's not complicated, I won't do the film'. So we set up the shoot at top speed. So naturally we needed to find... Among the amusing things that occured, we needed to find... What is it called? We needed to find the protagonists, the kid and...
[Q] The kid in particular?
The child, the two children. So obviously like all film directors, I saw 345 kids and a half in all the schools. But it's very bad in schools because they're all kids who – especially in the schools in those countries – they're all quite civilised, etc. They're well dressed, etc. They don't have that slightly rustic aspect. And in the end we always looked, we had found some... on the whole we had found seven or eight who could have done the trick. We hadn't made our minds up yet. And in the end there was a night watchman... or I don't really remember what he did exactly; who was a guy from the Continental hotel. And he came to see me, he tells me, 'You're looking for a kid? I know one that's very very good, who's got a great face', etc. So we say, 'Really?' So he brought him in. He was magnificent! Huge hair, all that, hair everywhere, a little wild kid. Tremendous. So I say, 'Very good'.
We discussed it with his parents, to see if they agreed for him to come stay at the hotel, etc. Because they lived in a village quite far away, I don't remember where. And the guy said, 'I'll bring him in every morning on my way to work'. We had said, 'No, no, it's out of the question. He needs to... to be here'. So we drew up a contract, which was very well done. I mean, we had a Vietnamese producer, he's the one that discussed... Oh yes, because there was one thing that needed to be done, which was that to set this whole thing up, since I had lived in Asia for a while, I told Goldschmidt, 'We're not going to produce the film ourselves over there, we're going to team up with a Vietnamese producer, to whom we'll give money but we're going to ask him for a certain amount of services, he's going to sign a contract and if the services are fulfilled we'll pay him, if the services aren't fulfilled, we'll pay him less'. And why? Because when you ask a guy to be an extra, if they come for two days, the first day they come for 10 francs and the second day they want 25 francs. Well, so... the Americans had that problem when they shot that film in Angkor. I don't remember what it's called. They had guys going through the rice fields, etc., everyday they asked for a raise. So we had reached an agreement with the Vietnamese producer, and had told him, 'Here is the list of the things you need to provide. Tell us how much you want to get us it all, it needs to be provided in such...' – since he had the work plan – 'in such and such way. So you provide us with the equipment'. The guy agreed, and we started sending him money. Everything went well on the whole. Except that there were a few incidents like that... Because since the equipment... since he wanted to save money, sometimes the equipment wasn't there. We had to wait, but it went well on the whole. So the kid was great, all that. And on the first day of filming, the kid arrives and his mother had cut his hair, because she thought he was ugly with his big hair, which was why we had hired him. So we had to keep him because there was nothing else we could do.
Et alors c'était assez drôle parce que comme dans la scène du film... Dans le film il y a un truc qui m'intéressait beaucoup de faire, c'était que le môme arrive quand il vient rechercher, voir sa mère, qui était vendeuse au marché. Il arrive le jour du têt et le têt il y a un jour par an où le marché est complètement fermé. Ça n'arrive qu'une fois par an, autrement il est ouvert tous les jours. Et j'avais dit, 'Je veux tourner ce jour-là parce que c'est quand même extraordinaire de tourner ce marché, vide, avec pas un mec', etc. Et il fallait donc qu'on soit prêts. Alors Gilbert il disait, 'Mais non mais on le tournera plus tard'. Je dis, 'Si, on le fait pas, c'est pas compliqué je fais pas le film'. Alors donc on a monté le film au triple galop. Alors bon naturellement il fallait trouver... Dans les choses qui sont drôles, il fallait trouver... Comment ça s'appelle... Il fallait trouver les protagonistes, le gosse et...
[Q] L'enfant notamment?
L'enfant, les deux enfants. Alors naturellement comme tous les metteurs en scène,j'ai vu dans toutes les écoles 345 enfants et demis... Mais dans les écoles c'est très mauvais parce que c'est tous des mômes qui sont... Surtout dans les écoles dans ces pays-là... C'est tous des mômes assez policés, etc. Ils sont bien habillés, etc., Ils ont pas ce côté un peu rustique. Et puis finalement on cherchait toujours, on en avait trouvés, dans le paquet on en avait trouvés quand même sept ou huit qui auraient pu faire l'affaire... On ne s'était pas décidés encore. Et puis finalement il y a un des gardiens de nuit... Ou je me souviens plus ce qu'il faisait exactement, qui était un type de l'hôtel Continental... Il est venu me voir, il me dit, 'Vous cherchez un gosse, moi j'en connais un qui est très très bien, qui a une très belle gueule', etc. Alors on dit, 'Ah, bon?' Alors il nous l'a amené... Il était magnifique, une tignasse énorme, tout ça, des cheveux plein la gueule, le petit sauvage, formidable. Alors je dis, 'Très bien'.
On a discuté le coup avec ses parents, s'ils étaient d'accord pour qu'il vienne loger à l'hôtel. Bon parce qu'il habitait dans un village assez loin, je ne me souviens plus où. Et le gars disait, 'Moi je vous l'amènerai tous les matins en venant travailler'. On avait dit, 'Non, non, pas question, il faut qu'il... qu'il soit là'. Donc on lui a fait un contrat, qui a été très bien fait. Je veux dire on avait un producteur vietnamien, c'était lui qui a discuté. Ah, oui, parce qu'il y avait une chose qu'il faisait faire... C'est que pour monter ce truc-là, comme j'avais vécu un certain temps en Asie, j'avais dit à de Goldschmidt, 'On va pas produire le film nous-mêmes là-bas, on va s'associer avec un producteur vietnamien, à qui on donnera de l'argent mais on va lui donner un certain nombre de prestations, il va nous signer ça par contrat et si les prestations sont remplies on le paye, si les prestations ne sont pas remplies, on le paiera en moins'. Et pourquoi? Parce que quand vous demandez à des gars de venir faire de la figuration s'ils viennent deux jours, le premier jour ils viennent pour dix balles et le deuxième jour ils veulent 25 balles. Alors donc... Ils ont eu le problème quand ils ont tourné ce film à Angkor les Américains... Je me souviens plus comment ça s'appelle... Ils avaient des gars qui passaient dans la rizière, etc., tous les jours ils se faisaient augmenter les mecs. Alors on s'était mis d'accord avec le producteur vietnamien, on lui avait dit, 'Voilà la liste de ce que vous devez fournir, vous nous dites combien vous voulez pour nous fournir ça, ça doit être fourni à telle' – comme il y avait le plan de travail – 'de telle et telle manière, donc vous fournissez le matériel'. Le gars était d'accord, donc on a commencé par lui envoyer du fric... Tout s'est très bien passé dans l'ensemble. Sauf qu'il y a eu des incidents comme ça... Parce que comme le matériel... Comme il voulait faire des économies des fois le matériel n'était pas là, donc... On était obligés d'attendre, mais enfin ça s'est bien passé dans l'ensemble. Alors donc le gosse c'était superbe, tout ça. Et puis le premier jour de tournage, le môme arrive et sa mère lui avait coupé les cheveux, parce qu'elle trouvait qu'il était moche avec sa grande tignasse, c'était pour ça qu'on l'avait engagé. Alors on a été obligés de le garder parce qu'on pouvait pas faire autrement.
French cinematographer, Raoul Coutard (1924-2016) was twice nominated for the César Award for best cinematography which he won in 1978 for 'Le Crabe-tambour'. He made over 75 films and documentaries, including 'À Bout de Souffle', Le Mépris' and 'Band à Part'. He was the most acclaimed French cinematographer of his generation and one of the key figures of the New Wave.
Title: Preparing the filming of "Hoa Binh"
Listeners: Bernard Cohn
Bernard Cohn est un réalisateur et écrivain français, ayant réalisé cinq film ainsi que de nombreux reportages et séries télévisées. En tant qu'assistant réalisateur, il a travaillé avec plusieurs grands cinéastes, notamment Luis Buñuel, François Truffaut, Otto Preminger et Woody Allen. Il fut membre fondateur du ciné-club Ciné-Qua-Non et a participé à la rédaction et traduction en anglais, de plusieurs ouvrages sur le cinéma.
Benard Cohn is a French filmmaker and writer, who has directed five films as well as numerous documentaries and television series. As an assistant director, he worked with many important filmmakers, including Luis Buñuel, François Jacob, Otto Preminger and Woody Allen. He was a founding member of the Ciné-Qua-Non cinema club and has acted as editor and translator for various publications on the world of cinema.
Tags: Hoa Binh, Gilbert de Goldschmidt
Duration: 4 minutes, 21 seconds
Date story recorded: October 2004
Date story went live: 24 January 2008