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Because in the end, what do you do on a set? You need to define what your role is. Independently from the fact that... By principle, I'm at the service of the film director, meaning that I try to do the photo that corresponds to his vision. Although it isn't true because the vision that he has of the finished film at the start of the shoot and the end product aren't at all the same, because there were loads of incidents. Either way it's very rare. Which means that the film isn't at all how he imagined it.
So it's the same thing for the photo. And I get very stubborn, on sets, when there are discussions. Film directors rarely have a global idea. I mean, they have a vague idea, which is backed up by two or three scenes where they can say, 'I would like it to be like in that scene'. Or something like that. Because it's always very complicated to explain an image, or things like that. But they don't have any ideas on the majority of the scenes; they have ideas for two scenes, three scenes, a tenth of the film. It needs to be taken into account and eventually you have to rely on that to create the continuity that I was talking about. So there's that problem. There's also the issue that when we're filming, since you're the cameraman, you're the audience, meaning that you have to describe everything that you've seen. That is tell him this happened, etc. But it's not up to us to tell the actors.
So it's obvious that the actors are always worried, and since they are extremely anxious people, every time they are in the frame they have to feel that all your attention is focused on them, that we don't care about all the others around, the star is the only interesting person. But then we can't give them... the only instruction we can give them is when we change the lens, show him the size so he can adjust his speech. And, of course, there's always that slightly questioning look, when the scene is finished, where he turns to the cameraman to see what he thought of it. And there, we have nothing to say.
Parce que finalement, je veux dire qu'est-ce qu'on fait sur un film? Il faut définir un petit peu ce qu'on fait. Indépendamment du fait... Moi comme principe, je suis au service du metteur en scène, c'est-à-dire que j'essaye de faire la photo qui correspond à la vision qu'il en a. C'est pas vrai puisque même lui qui fabrique son film au départ, il a la vision du film comme il le voit fini, et quand il est fini il n'est pas du tout comme il l'a souhaité, parce qu'il y a eu 36 incidents qui se sont produits qui fait que... C'est très rare en tout cas. Qui fait que le film est pas du tout pareil.
Donc c'est la même chose pour la photo je veux dire. Alors moi je me borne, sur les tournages, il y a des discussions. Les metteurs en scène ils ont rarement une idée globale, ils ont une idée globale je veux dire, vague... Qui est étayée par trois scènes où ils peuvent dire, 'Tiens je voudrais que ce soit comme dans telle scène' ou je ne sais pas quoi, parce que c'est toujours très compliqué d'expliquer une image, bon ou des choses comme ça. Mais ils n'ont pas des idées sur pratiquement toutes les scènes ils ont des idées sur deux scènes du film ou trois scènes du film, sur un dixième. Il faut en tenir compte et éventuellement se béquiller par rapport à ça pour faire cette continuité dont je parlais. Bon il y a ce problème-là. Il y a aussi le problème qui est de... Quand on tourne on est finalement, puisqu'on est le cadreur, on est le premier spectateur, c'est-à-dire donc il faut qu'on décrive tout ce qu'on a vu. C'est-à-dire il s'est passé cette chose, etc., lui dire à lui. Mais on n'a pas à le dire aux comédiens. Alors il est bien évident que les comédiens ils sont toujours inquiets, comme c'est des gens super inquiets, il faut quand même à chaque fois qu'ils sont dans l'image, il faut qu'ils soient conscients qu'on a d'yeux que pour eux, que tous les autres qui sont à côté on n'en a rien à foutre, il n'y a que la vedette qui est intéressante. Bon mais là on peut pas lui donner... La seule chose qu'on peut lui donner comme indication c'est quand on met un objectif, lui faire signe de quelle taille il est pour qu'il ajuste son propos. Et naturellement il y a toujours, quand la scène est finie, le petit regard interrogateur qui se tourne vers les cadreurs pour savoir ce qu'il en a pensé. Là on n'a rien à en dire.
French cinematographer, Raoul Coutard (1924-2016) was twice nominated for the César Award for best cinematography which he won in 1978 for 'Le Crabe-tambour'. He made over 75 films and documentaries, including 'À Bout de Souffle', Le Mépris' and 'Band à Part'. He was the most acclaimed French cinematographer of his generation and one of the key figures of the New Wave.
Title: The collaboration between the film director and cameraman
Listeners: Bernard Cohn
Benard Cohn is a French filmmaker and writer, who has directed five films as well as numerous documentaries and television series. As an assistant director, he worked with many important filmmakers, including Luis Buñuel, François Jacob, Otto Preminger and Woody Allen. He was a founding member of the Ciné-Qua-Non cinema club and has acted as editor and translator for various publications on the world of cinema.
Bernard Cohn est un réalisateur et écrivain français, ayant réalisé cinq film ainsi que de nombreux reportages et séries télévisées. En tant qu'assistant réalisateur, il a travaillé avec plusieurs grands cinéastes, notamment Luis Buñuel, François Truffaut, Otto Preminger et Woody Allen. Il fut membre fondateur du ciné-club Ciné-Qua-Non et a participé à la rédaction et traduction en anglais, de plusieurs ouvrages sur le cinéma.
Tags: film director, cameraman
Duration: 2 minutes, 29 seconds
Date story recorded: October 2004
Date story went live: 24 January 2008