NEXT STORY
Developing film rolls
RELATED STORIES
NEXT STORY
Developing film rolls
RELATED STORIES
Views | Duration | ||
---|---|---|---|
151. The Southern Star | 31 | 02:53 | |
152. Front projection | 48 | 02:04 | |
153. Alphaville and the static mark problem | 147 | 03:46 | |
154. Filming Alphaville | 104 | 02:20 | |
155. Filming in black-and-white | 96 | 01:54 | |
156. Developing film rolls | 38 | 03:52 | |
157. Filming Weekend | 91 | 04:36 | |
158. The inspiration for Hoa Binh | 82 | 02:21 | |
159. Looking for financing for Hoa Binh | 45 | 01:31 | |
160. Preparing the filming of Hoa Binh | 38 | 04:20 |
When making a black and white film, it's obvious that... So on this shoot, putting filters like with Matras was out of the question, because we were inside, so it wasn't important. But I mean... obviously, the lighting isn't done in the same way as for a colour film. We need to play on masses, on things like that, on shadows, light, etc. So there's a little more structure in the lighting, it's a little... well, it's a little different from a black and white shoot. In fact, there's something very interesting to watch, which is the news for example, the news films. And when, for example, we take all the films that were shot during the war, which were filmed in black and white, in particular those that were filmed by the Germans, and eventually even those that were filmed for example in Indochina by Pierre Schoendoerffer, etc. Those films have an absolutely incredible image, shadow and light distribution quality. They were people who when they were going to film something managed to... although it was war reporting which was dangerous... they managed to get into situations where the image would be interesting to film. Whereas nowadays with colour, people set up where they are, it doesn't motivate them more than that, it's completely different nowadays. But I'm not criticising those who do that now, because photography or war reporting is quite dangerous. I mean... but at the same time it's to say that at one point, when things are done in black and white, to give strength back to the image, to compensate this absence of colour, we have to accentuate the shadow and light quality a little.
Quand on fait un film en noir et blanc, il est bien évident que... Bon là il n'était pas question de faire comme avec Matras de mettre des filtres, parce qu'on était en intérieur, donc ça ne jouait pas. Mais je veux dire la lumière on ne la fait forcément pas comme si on faisait un film en couleurs. Il faut qu'on joue sur des masses, sur des choses comme ça, des ombres, des parties éclairées, etc. Donc il y a une structure qui est faite un peu plus dans la lumière, c'est un petit peu, disons un petit peu différent d'un tournage noir et blanc. D'ailleurs je veux dire il y a une chose qui est très intéressante à regarder, c'est quand on regarde par exemple les actualités, les films d'actualité, quand on prend par exemple tous les films qui ont été tournés pendant la guerre... Qui étaient tournés en noir et blanc... Je veux dire en particulier ceux qui ont été tournés par les Allemands, bon et éventuellement même ceux qui ont été tournés par exemple en Indochine par Pierre Schoendoerffer, etc. Ces films-là ont une qualité absolument extraordinaire d'image, de répartition des ombres et de la lumière. C'étaient des gens qui quand ils allaient faire des choses ils s'arrangeaient... Alors que c'était du reportage de guerre où c'était dangereux... Mais ils s'arrangeaient de se trouver dans des situations où l'image serait intéressante à faire. Alors que maintenant je veux dire avec la couleur les gens se mettent où ils sont, ça ne les motive pas plus que ça, c'est une grosse différence maintenant. Je fais pas de critique de ceux qui font ça maintenant, parce que faire de la photographie ou du reportage de guerre c'est assez dangereux je veux dire donc... Mais en même temps c'est pour vous dire qu'à un moment donné, quand on fait les choses en noir et blanc, pour redonner de la force à l'image, c'est-à-dire cette absence de couleur, on est obligés d'accentuer un peu la qualité de l'ombre et de la lumière.
French cinematographer, Raoul Coutard (1924-2016) was twice nominated for the César Award for best cinematography which he won in 1978 for 'Le Crabe-tambour'. He made over 75 films and documentaries, including 'À Bout de Souffle', Le Mépris' and 'Band à Part'. He was the most acclaimed French cinematographer of his generation and one of the key figures of the New Wave.
Title: Filming in black-and-white
Listeners: Bernard Cohn
Bernard Cohn est un réalisateur et écrivain français, ayant réalisé cinq film ainsi que de nombreux reportages et séries télévisées. En tant qu'assistant réalisateur, il a travaillé avec plusieurs grands cinéastes, notamment Luis Buñuel, François Truffaut, Otto Preminger et Woody Allen. Il fut membre fondateur du ciné-club Ciné-Qua-Non et a participé à la rédaction et traduction en anglais, de plusieurs ouvrages sur le cinéma.
Benard Cohn is a French filmmaker and writer, who has directed five films as well as numerous documentaries and television series. As an assistant director, he worked with many important filmmakers, including Luis Buñuel, François Jacob, Otto Preminger and Woody Allen. He was a founding member of the Ciné-Qua-Non cinema club and has acted as editor and translator for various publications on the world of cinema.
Tags: Indochina, Pierre Schoendoerffer
Duration: 1 minute, 55 seconds
Date story recorded: October 2004
Date story went live: 24 January 2008