Je crois que l’oppression n’a pas de patrie, elle n’a pas de côté, elle n’a pas de choix, nous sommes tous menacés d’être un jour opprimés et aussi d’être oppressifs, on peut l’être… comme disait Buñuel: «Je suis contre le fanatisme, fanatiquement… contre le fanatisme». C’est ce que nous avons essayé de montrer avec Milos Forman dans Les Fantômes de Goya, c’est-à-dire que quelqu’un peut passer de la droite à la gauche, le film a été mal reçu et je crois pas du tout compris… sauf par certains… mais c’est vrai qu’on… a tendance à penser que l’oppression vient toujours du même côté que ça va toujours dans le même sens comme si il y avait un sens dans l’histoire des civilisations et des sociétés, je crois que ce n’est pas vrai du tout, nous sommes tous menacés de cela, d’être un jour les tyrans de la pensée des autres.
Oppression does not have a country, it doesn't belong to one side, there is no choice, we can all be subjected to it one day, either as the oppressed or the oppressor, we can be, as Buñuel used to say, 'I am against fanaticism, fanatically… against fanatics'. That's what we tried to show through Goya's Ghosts with Milos Forman, someone who can go from right-wing to left. The film was badly received, and not at all understood I think, except by a few... but it is true that... we have that tendency to think it always comes from one side, as if the history of civilisations and societies had only gone towards one side, and I don't think it is true as we are all threatened by the possibility of being one day a tyrant to somebody else's thoughts.