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Working with Elie Wollman and Jacques Monod
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Lwoff had worked on the baci megaterium. And so he thought... his whole idea of lysogeny was based on megaterium. And in particular, he had done a series of very delicate experiences where he would take a bacterium, place it in a drop and once in a while, a bacterium would disappear and phages would appear. And there were no phages until the bacteria had disappeared. So, he had concluded, only through micro-manipulations, that for bacterium to give... because in a culture, you find approximately one particle of phage per lysogenic bacteria. So there were various hypothesis. Either during each division the bacterium excreted a particle of phage. Or either once in a while, just like after an infection, the bacterium would think: let's release a hundred particles. What he showed through it, was that the second hypothesis was the right one.
So he was working on that, and when I arrived he said, 'We need to check if that's the way it is, not only in megaterium but also in another organism'. He told me, 'Why not try in pyocyanic'. I went to the Pasteur Institute's microbe bank and I picked up 35 pyocyanic strains. And so, I religiously put a drop of each on each other's plate to see if there were phages, if it was lysogenic. There were some. I took out lysogenic lines and I tried to reproduce with pyocyanic, what he had done with megaterium. That's when Elie Wollman came back from the United States where he had spent two years with Delbrück. And he came back from the United States with Escherichia coli K12 of which Lederberg had shown him that it recombined itself. And of which Esther Lederberg had shown that it was lysogenic for a phage called lambda. So we decided that was what we were going to work on, because it was a very favourable material. And we started working together on lambda and K12. And because genetics could be done. Tools were available to do a genetic approach. We could do the genetic of bacteria, the genetic of lysogeny and the genetic of the phage.
Lwoff avait travaillé sur le bacille megaterium. Et alors il s'était dit... Toute son histoire de lysogénie, c'était sur le megaterium. Et en particulier, il avait fait une série d'expériences très délicates où il prenait une bactérie, il la mettait dans une goutte puis de temps en temps, une bactérie disparaissait et les phages apparaissaient. Et il n'y avait pas de phages tant que les bactéries n'avaient pas disparu. Donc, il en avait conclu, uniquement par des micromanipulations, que pour qu'une bactérie donne du... Parce que les bactéries lysogènes, dans une culture, vous en trouvez à peu près une particule de phage par bactérie. Alors il y avait plusieurs hypothèses. Ou bien à chaque division, la bactérie excrétait une particule de phage. Ou bien de temps en temps, comme après une infection, la bactérie se disait: libérons cent particules. Ce qu'il a montré par ce truc là, c'est que c'était la seconde hypothèse qui était la bonne.
Alors donc, il travaillait là-dessus, et quand je suis arrivé, il a dit, 'Il faut revoir si c'est comme ça, pas seulement dans le megaterium, mais dans une autre espèce'. Il m'a dit, 'Essayez donc le pyocyanique'. Je suis allé au centre de souches de l'Institut Pasteur et j'ai ramassé 35 souches de pyocyanique. Et alors j'ai mis religieusement une goutte de chaque sur le tapis de l'autre pour voir s'il y avait des phages, si c'était lysogène. Il y en avait. J'ai sorti des lignées lysogènes et j'ai essayé de refaire, avec le pyocyanique, ce qu'il avait fait avec le megaterium. A ce moment-là, Elie Wollman est rentré des Etats-Unis où il avait passé deux ans chez Delbrück. Et il est revenu des Etats-Unis avec Escherichia coli K12 dont Lederberg lui avait montré qu'il se recombinait. Et dont Esther Lederberg avait montré qu'il était lysogène pour un phage appelé lambda. Donc, on s'est dit on va travailler là-dessus, parce que c'était un matériel très favorable. Et on a commencé à travailler ensemble sur lambda et K12. Et parce qu'on pouvait faire de la génétique. Il y avait les outils pour faire une approche génétique. On pouvait faire la génétique des bactéries, la génétique de la lysogénie et la génétique du phage. Oui.
François Jacob (1920-2013) was a French biochemist whose work has led to advances in the understanding of the ways in which genes are controlled. In 1965 he was awarded the Nobel Prize in Physiology or Medicine, together with Jacque Monod and André Lwoff, for his contribution to the field of biochemistry. His later work included studies on gene control and on embryogenesis. Besides the Nobel Prize, he also received the Lewis Thomas Prize for Writing about Science for 1996 and was elected a member of the French Academy in 1996.
Title: Induction of the prophage
Listeners: Michel Morange
Michel Morange est généticien et professeur à L'Université Paris VI ainsi qu'à l'Ecole Normale Supérieure où il dirige le Centre Cavaillès d'Histoire et de Philosophie des Sciences. Après l'obtention d'une license en Biochimie ainsi que de deux Doctorats, l'un en Biochimie, l'autre en Histoire et Philosophie des Sciences, il rejoint le laboratoire de Génétique Moléculaire dirigé par le Professeur François Jacob à l'Institut Pasteur. Ses principaux travaux de recherche se sont portés sur l'Histoire de la Biologie au XXème siècle, la naissance et le développement de la Biologie Moléculaire, ses transformations récentes et ses interactions avec les autres disciplines biologiques. Auteur de "La Part des Gènes" ainsi que de "Histoire de la Biologie Moléculaire", il est spécialiste de la structure, de la fonction et de l'ingénerie des protéines.
Michel Morange is a professor of Biology and Director of the Centre Cavaillès of History and Philosophy of Science at the Ecole Normale Supérieure. After having obtained a Bachelor in biochemistry and two PhDs, one in Biochemistry, the other in History and Philosophy of Science, he went on to join the research unit of Molecular Genetics headed by François Jacob, in the Department of Molecular Biology at the Pasteur Institute, Paris. Together with Olivier Bensaude, he discovered that Heat Shock Proteins are specifically expressed on the onset of the mouse zygotic genome activation. Since then he has been working on the properties of Heat Shock Proteins, their role in aggregation and on the regulation of expression of these proteins during mouse embryogenesis. He is the author of 'A History of Molecular Biology' and 'The Misunderstood Gene'.
Tags: Pasteur Institute, André Lwoff, Elie Wollman, Esther Lederberg
Duration: 2 minutes, 27 seconds
Date story recorded: October 2004
Date story went live: 24 January 2008