Le savoir, ce n’est pas par définition, ce n’était pas quelque chose de limité, le savoir n’est pas quelque chose que l’on tient, le savoir n’existe que s’il se partage et s’il se transmet. Sinon ce n’est pas un savoir parce que il va mourir avec nous donc il est très passager. Si nous n’arrivons pas à le développer et à le transmettre à quelqu'un, ce savoir c’est comme s’il n’avait pas existé.  Que nous sert de connaître quelqu'un qui à un moment donné a su quelque chose si c’est qu’il a su est perdu pour nous ? C’était ça l’idée et… C’est vrai que Audouze et Cassé et d’autres d’ailleurs et Thibault Damour avec qui j’ai fait un autre livre plus tard, de très grands physiciens, ont eu cette idée de s’adresser à un littéraire entre guillemets, un homme de spectacle pour essayer avec lui de clarifier leurs propres idées et de voir ce qu’ils pouvaient dire à des gens n’ayant aucun formation scientifique.

Knowledge, by definition, is not limited, knowledge is not something you can own... knowledge only exists if you share it and transmit it.  Otherwise it is not knowledge, as it would die with us, so it is only temporary. So if we can't develop it and transmit it to someone, it is as if it had not existed.  What is the point of knowing someone who at some point knew something if it is lost on us. That was the idea and... it is true that Audouze and Cassé and the others by the way, and Thibault Damour with whom I wrote another book a few years later, great physicists, had that idea of speaking to a literary person to, say, someone from the performing world, to try together to get their idea through to people who don't have any scientific background.