That notion of transcendence we invented ourselves because we felt that things would slip away from our knowledge. So transcendence is by definition what the mind can't reach, but at the same time as soon as this is said the mind defines transcendence and states, 'it is divinity' and theology takes it on itself to qualify and describe what is paradise, eternal life, hell, etc. That is our very reductive approach to the absolute. I believe that... it seems to me rather - because I don't believe in anything - there is a vast amount of things I know and a vast amount of things I don't know... it seems to me... that our mind makes desperate attempts to know, and in certain areas, it doesn't achieve that goal.
In my own area it is very simple: the truth I look for is the dramatic truth. It is about the characters I create and describe. I try to give them life first, then some truth. It is something that is acceptable, I don't have any pretension about revealing the secrets of matter or of the universe. In those areas, it may be possible to reach a small truth en passant.
Cette un notion de transcendance nous l’avons inventé nous-même parce que nous avons senti depuis très longtemps qu’il y a évidemment des choses qui échappent à notre connaissance. Donc la transcendance est ce que l’esprit par définition ne peut pas atteindre mais dès qu’il a dit ça, l’esprit définît la transcendance, il dit: «C’est divin, c’est la divinité» et la théologie se charge dans ces cas là de qualifier, de décrire même ce qui est le paradis, la vie éternelle, l’enfer etc. Ca, c’est notre aspect très réducteur de l’absolu. Ce que je crois tout simplement… ce qui me semble ce n’est pas ce que je crois, je ne crois rien, il y a un certain nombre des choses que je sais et un grand nombre de choses que j’ignore. Ce que je crois… Ce qui me semble c’est que notre esprit fait des efforts désespérés pour connaître, et que dans certains domaines, il n’y arrive pas. Dans mon domaine à moi, c’est très simple, la vérité que je cherche c’est une vérité dramatique. Elle concerne les personnages que je mets en scène, que je décrits. Je cherche à leurs donner de la vie d’abord et de la vérité ensuite. C’est quelque chose qui soit en même temps acceptable, je n’ai pas du tout la prétention de dévoiler les secrets de la matière ou des univers les plus lointains. Dans ces domaines-là c’est peut-être possible d’atteindre quelque chose qu’on pourrait appeler une petite vérité, «en passant».